La deeptech bordelaise NeoEarth, spécialisée dans le développement de souches de microalgues à haut rendement, vient de boucler un financement seed de 1,025 million d’euros. L’opération a été menée par le fonds britannique First Imagine!, avec la participation de Newfund, Techmind (investisseurs historiques) et Climate Club.
Les microalgues, un levier pour la décarbonation
Les microalgues jouent un rôle central dans la régulation climatique : une respiration sur deux dépend de l’oxygène produit par le phytoplancton et les microalgues. Par la photosynthèse, elles captent du CO₂ et transforment lumière et nutriments en biomasse. Cette biomasse est ensuite utilisée pour produire des protéines, lipides, pigments naturels ou biomatériaux, destinés à des secteurs tels que la nutrition, la cosmétique, l’aquaculture ou encore les biocarburants.
Le marché mondial des microalgues connaît une forte dynamique et devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d’ici 2030, avec une croissance estimée à près de 8 % par an. Toutefois, l’offre actuelle reste insuffisante pour répondre à la demande croissante.
Produire plus vite, pour moins cher
Fondée en 2022 à Bordeaux, NeoEarth mise sur des souches ultra-productives capables de doubler la vitesse de croissance et la production de molécules d’intérêt, tout en réduisant les coûts de production. Une première génération de souches brevetées a déjà été développée, ouvrant la voie à une nouvelle ère pour la filière.
Avec ce nouveau financement, l’entreprise ambitionne de devenir un acteur de référence dans la production de microalgues à grande échelle et de contribuer activement à la transition vers une économie plus durable.
« Nos souches allient performance industrielle et impact environnemental, offrant aux producteurs un gain de compétitivité tout en contribuant à la transition écologique », explique Saïd Ihammouine, cofondateur de NeoEarth.
Le modèle économique de NeoEarth repose sur la licence de souches de microalgues optimisées et adaptées aux exigences spécifiques de chaque secteur ((nutrition, cosmétique, énergie, biomatériaux). « Grâce à la confiance de nos investisseurs, historiques et nouveaux, nous avons désormais les moyens d’industrialiser nos souches et d’ouvrir de nouveaux marchés comme les protéines et les lipides », poursuit Charles-Antoine Boels, cofondateur de NeoEarth.
Une nouvelle étape vers l’industrialisation
NeoEarth est incubée au sein d’EIT Food et d'Unitec à Bordeaux. Après une première levée de fonds réussie en 2024, cette seconde opération confirme la maturité technologique de la société et marque une étape clé vers son industrialisation. Les fonds permettront à NeoEarth de s’installer dans un nouveau laboratoire à Canéjan (Gironde), d’acquérir du matériel de pointe et de renforcer ses équipes avec des ingénieurs, techniciens et business developers.
L’entreprise prévoit également de développer plusieurs familles de molécules en parallèle et de multiplier les collaborations avec des acteurs industriels.
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