Rencontrez pony, entreprise bordelaise qui vous permet d’investir dans une trottinette ou un vélo en libre-service !

Paul-Adrien Cormerais et Clara Vaisse, cofondateurs de pony


Pony, seule startup française de trottinettes et vélos en libre-service, a installé ses bureaux à Bordeaux  il y a maintenant 3 ans. Déploiement du premier vélo à assistance électrique deux places, lancement dans plusieurs villes européennes, certification Solar Impulse ou encore arrivée au capital d’Aquiti Gestion ont marqué les derniers mois de l’entreprise. Pour demain, l’entreprise a de multiples ambitions : poursuivre son expansion européenne, contribuer à la structuration d’une filière cycle en France et surtout, continuer à impliquer les citoyennes et les citoyens dans la transition écologique des mobilités. Le 3 mars prochain, l’équipe de pony, avec le soutien de La French Tech Bordeaux, donne rendez-vous à tout l’écosystème bordelais pour une table ronde autour du thème « la place du citoyen dans la transition écologique des mobilités ».

« La mobilité dans les villes françaises : comment impliquer les citoyens dans la transition écologique de leurs déplacements ? » Pony a choisi un thème très actuel pour la table ronde organisée le 3 mars de 18h45 à 19h45 à la Cité numérique de Bègles, au Jardin d’Unitec. L’événement est organisé par la startup et soutenu par La French Tech Bordeaux. Seront présents :

  • Paul-Adrien Cormerais (pony)
  • Florent Barre (qomon)
  • Laurence Bardon (L’Atelier RemuMénage)
  • Alexandre Valette (Gouach)
  • Benoit Gilliot (Vélocité)
  • Patrick Papadato (Conseiller municipal délégué aux mobilités, Mairie de Bordeaux)

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« Cette conférence vise à rassembler des entrepreneurs, des élus et des représentants associatifs bordelais qui portent des initiatives favorisant l’implication des citoyens dans la transition écologique de nos déplacements. C’est ce que nous cherchons à faire avec Adopt a pony : permettre aux citoyens de s’approprier les trottinettes et vélos partagés de leur ville afin d’accélérer la transition vers une mobilité plus durable. Nous construisons une véritable communauté de personnes engagées vers une mobilité plus sobre en carbone », indique Paul-Adrien Cormerais, le fondateur de l’entreprise.

mobilités Bordeaux

Un modèle décentralisé et des ponies à acheter

Pony cultive plusieurs spécificités dans l’univers de la mobilité : elle conçoit elle-même ses vélos et trottinettes électriques ; emploie de l’électricité produite par des sources d’énergie renouvelable pour recharger ; utilise des batteries éco-conçues produites à Bordeaux par l’entreprise Gouach et travaille main dans la main avec les collectivités territoriales.  

Pour remettre le citoyen au cœur de la transition écologique des mobilités, pony s’appuie sur un modèle décentralisé : ce sont les utilisateurs qui sont propriétaires de la flotte de véhicules mis en libre-service. Ils peuvent ainsi acheter un ou plusieurs « ponies » et les louer aux autres utilisateurs pour récupérer 50% des gains sur chaque trajet.

« La seule question à laquelle nous devons collectivement répondre, c’est quel modèle de société voulons-nous demain ? Est-ce que nous préférons un futur où une société américaine comme Uber possède les trottinettes  et les vélos partagés de toutes les villes françaises et envoie les profits à l’autre bout du monde ? Ou est-ce que nous souhaitons une mobilité en circuit-court, où les véhicules partagés sont possédés par les habitants et où les bénéfices sont redistribués localement ? », explique Paul-Adrien Cormerais.

Pony a le statut de fabricant de vélos et réalise l’ensemble de ses essais techniques au CRITT de Châtellerault. Sur la photo, un double pony en phase de certification.

Un bureau de R&D à Bordeaux

Née à Angers, pony a trouvé à Bordeaux un beau point de chute. Ses deux cofondateurs s’y sont installés et y ont ouvert un bureau abritant notamment une équipe de R&D spécialisée sur le hardware. « Nous sommes arrivés dans le cadre de l’ouverture du marché des vélos et trottinettes en libre-service en 2019, explique Paul-Adrien Cormerais. L’équipe que nous avons installée à Bordeaux travaille sur plusieurs aspects : la conception et le design des véhicules, l’ensemble du volet mécanique ou encore certains composants que nous créons en interne comme le système de cadenas… Elle est également investie dans l’industrialisation de nos véhicules avec le sourcing des fournisseurs, le management de projets et le suivi de la production. »

« L’aspect hardware est très important pour pony, ajoute Paul-Adrien Cormerais. Autant que possible, nous nous tournons vers des acteurs du territoire. » La société travaille donc avec d’autres startups girondines. Gouach fabrique notamment ses batteries innovantes. « Nous avons débuté des relations avec Luos pour intégrer leur technologie de manière à ce que les composants de nos véhicules communiquent entre eux. Nous discutons également avec d’autres sociétés bordelaises en échangeant nos bonnes pratiques comme la marque de vélos éco-responsable Jean Fourche, et d’autres encore… »  

L’espoir d’une production française

Seul regret : « Actuellement, nous devons produire des pièces en Asie et c’est véritablement dommage. Avoir des chaînes de production aussi éloignée nous bride dans notre maîtrise de l’approvisionnement, de la qualité et dans notre capacité à innover. L’objectif est de réussir à mieux maîtriser la chaîne de production en s’appuyant sur une véritable filière locale. Cette dernière nous permettrait d’être proche de l’espace de production, donc d’être plus compétitif. Le coût du travail versus l’Asie n’est pas un problème. On économiserait à fabriquer localement, en étant plus agile, en immobilisant moins de trésorerie, en optimisant nos projets au regard des machines de production disponibles, en réduisant les délais… Un simple exemple : il y a plusieurs manières de produire nos trottinettes. On ne sait pas précisément quelles machines sont utilisées par les prestataires asiatiques donc on ne peut pas optimiser pour baisser les coûts. En se regroupant entre acteurs, on réussirait à générer des synergies, pourquoi pas en passant des commandes auprès d’acteurs de l’automobile par exemple. »

Structurer la production des vélos et trottinettes  en France ou en Europe serait donc un vrai plus. Sur ce sujet, pony dit discuter « avec la Région Nouvelle-Aquitaine et une dizaine d’acteurs, pas tous dans la région. Toutes des jeunes boîtes industrielles dans la mobilité qui font face à un déficit de moyens chronique, mais qui veulent se lancer sur un projet à moyen / long terme. Le secteur de la mobilité et de la transition écologique est très porteur. »

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