AFPR et POEI : des solutions de recrutement rapides et efficaces

Le 12 avril dernier, lors de notre afterwork écoles-startups organisé à La Grande Poste à Bordeaux, les sujets liés à l’embauche et à la formation étaient mis à l’honneur. On ne pouvait pas ne pas y parler de deux dispositifs facilitateurs de recrutement portés par Pôle Emploi, l’AFPR – Action de Formation Préalable au Recrutement, et la POEI – Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle. Explications avec nos intervenants.

Sur scène, Glwadys Le Moulnier (La French Tech Bordeaux), Charlotte Dézanneau (Le Wagon – Ubiwan), David Babin (CEO Ubiwan) et Myriam Maqour (Pôle Emploi)

Qu’est-ce-que l’AFPR et la POEI ?

« L’AFPR – Action de Formation Préalable au Recrutement, et la POEI – Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle sont des dispositifs qui permettent de combler des écarts entre les compétences déjà acquises par le candidat et des compétences qui sont nécessaires pour le poste. Cela peut être pour un jeune qui vient de sortir d’un cursus ou d’une formation qui n’est pas encore vraiment rentré dans le marché du travail, ou pour des personnes en reconversion professionnelle, pour avoir un coup de pouce. Cela facilite l’embauche et permet au candidat d’être vraiment opérationnel sur le poste de travail. Pôle Emploi va accompagner cette montée en compétences », explique Myriam Maqour, conseillère entreprises au Pôle emploi de Bègles.

AFPR ou POEI, lequel choisir ?

Cela va dépendre du projet de recrutement, et plus particulièrement du type et de la nature du contrat prévu à l’issue de la formation.

Pour les deux dispositifs, il s’agit de formations courtes (400h maximum) qui peuvent se faire complètement en tutorat à l’intérieur de l’entreprise, ou alors nécessiter d’envoyer en formation en externe. Pour l’une ou l’autre des modalités, Pôle Emploi soutient la formation par des aides. Le candidat ne devient d’ailleurs salarié de l’entreprise qu’à l’issue de la formation. Avant cela, il obtient le statut de stagiaire de la formation professionnelle : c’est Pôle Emploi qui assure sa rémunération ou le maintien de son allocation chômage avant l’embauche.

Pourquoi utiliser ces dispositifs ?

Ils permettent de recruter une personne qui va être très rapidement opérationnelle sur son poste de travail. « L’objectif, c’est vraiment de former au mieux le futur salarié », souligne Myriam Maqour, qui enchaîne sur le sujet de la flexibilité de ces dispositifs : « C’est vraiment de la formation individualisée, du cas par cas, en fonction du poste et des compétences déjà acquises par le futur salarié. La formation peut être à temps complet ou à temps partiel, en fonction du besoin de l’entreprise. »

David Babin, CEO d’Ubiwan, l’illustre de manière très concrète par le recrutement de Charlotte Dézanneau, web developer & geomatic specialist au sein de l’entreprise et alumnus du Wagon, qui y a suivi une formation avant de rejoindre les équipes d’Ubiwan : « Charlotte s’est présentée à nous car elle disposait d’un certain nombre de compétences qui étaient en lien avec nos activités, notamment avec nos besoins en géomatique, donc tout ce qui touche à la cartographie numérique, seulement il lui manquait une compétence qui était cruciale, c’était le savoir-faire en matière de développement informatique, donc être capable de coder des algorithmes informatiques et de mettre en forme une information dans une cartographie numérique. »

Charlotte confirme : « La formation m’a permis d’accéder à des compétences auxquelles je n’aurai pas pu accéder par moi-même ou par la formation initiale, donc cela m’a permis d’accéder à un autre type de poste. Cela a ouvert mes perspectives en termes d’emploi. En termes de compétences techniques, j’étais parfaitement outillée. »

Quel investissement / gain pour l’entreprise ?

Évidemment, comme tout dispositif d’accompagnement, cela demande un peu de temps ; du temps, certes, « mais c’est pour en gagner par la suite », appuie Myriam Maqour.

Pour David Babin, cela a nécessité un état des lieux précis des compétences lors de l’entretien de recrutement de Charlotte Dézanneau : « On accorde une importance cruciale au soft skills, au savoir-être humain, donc l’entretien a pour vocation de s’assurer que les motivations du candidat sont en phase avec la façon dont l’entreprise fonctionne, et c’était le cas pour Charlotte. Donc l’entretien a permis de déterminer le périmètre de ses compétences, ce qu’elle savait faire, et ce qui lui manquait, et au travers de ça il est paru assez évident qu’une formation en développement était requise, donc on s’est tourné vers Pôle Emploi, on s’est tourné aussi vers Le Wagon, car je savais qu’ils étaient en mesure d’accompagner cette transition ».

Ensuite, ce sont quelques démarches administratives à réaliser, qui sont aujourd’hui complètement dématérialisées sur le site poleemploi.fr. « Les démarches sont très rapides maintenant : pour une AFPR par exemple, en une semaine – 10 jours c’est validé. Cela permet ensuite un suivi, jusqu’au bilan, et c’est à ce moment-là que l’entreprise reçoit l’aide, en fin de dispositif », commente Myriam Maqour.

Pôle Emploi joue donc un rôle important dans l’accompagnement et l’efficacité du dispositif, de même que les écoles, comme le souligne David Babin :

« On savait que le contenu des formations était en adéquation avec nos briques technologiques et notre façon de faire. C’est important pour une entreprise de consulter en permanence l’écosystème des écoles et de voir celles qui répondent le mieux aux hard skills qui sont attendues dans l’entreprise. »

Des compétences que Charlotte a pu acquérir en 9 semaines, une formation « très courte et intensive », mais qui lui a permis d’occuper son poste actuel dans de bonnes conditions. L’AFPR et la POEI font, pour David Babin, partie de la « boîte à outils » de l’entrepreneur : « on choisit le bon outil en fonction des circonstances. Cela fait partie des outils qu’on peut opérer, comme l’alternance ». Un outil intéressant dans un contexte de recrutement sur des métiers en tension.

Besoin d’infos sur le recrutement en AFPR-POEI ?

Myriam Maqour, Conseillère entreprises – Pôle emploi de Bègles, 05.57.35.04.00, entreprise.aqu0113@pole-emploi.net