App’s Miles rejoint D-AIM : ses 5 moments marquants

fidélité marketing

App’s Miles vient d’être cédée au groupe D-AIM, éditeur de logiciels de marketing relationnel. Un mariage que les fondateurs expliquent par leur complémentarité manifeste. François Le Tanneur et Laurent Sebag sont les cofondateurs de Moonmiles, la société éditrice d’App’s Miles. Ils nous livrent quelques enseignements de leur aventure commune, loin d’être achevée. Qu’est-ce qui les a marqués ? Enervés ?

Pourquoi ce rapprochement avec D-AIM ?

François Le Tanneur et Laurent Sebag : « Parce que nous sommes parfaitement complémentaires ! D-AIM est un groupe français en pleine croissance, un éditeur de logiciels SaaS dans le marketing relationnel. L’an dernier, ils ont levé 10 millions d’euros pour accélérer leur développement. Aujourd’hui, D-AIM est présent en France mais aussi en Belgique, en Tunisie, au Canada et au Maroc. Le groupe dépasse les 100 collaborateurs. Nous nous sommes rencontrés et cette complémentarité nous a sauté aux yeux.

D-AIM a une technologie très avancée permettant de pousser un message adapté, individualisé, au visiteur d’un site ou à l’utilisateur d’une application. Notre plateforme App’s Miles permet de créer des campagnes de jeux concours, tirages au sort, de gamifier l’expérience utilisateur et de piloter des programmes de fidélisation, afin de maximiser l’engagement auprès des marques. A nous deux, nous pouvons proposer une offre globale aux marques.

Un rapprochement avait d’autant plus de sens que nous partageons des valeurs communes avec D-AIM. Moonmiles est absorbée, nous l’avons cédée en intégralité. Toute notre équipe est conservée, et nous-mêmes restons au sein du groupe D-AIM. »

Les contrats et les voisins

Si vous deviez retenir trois moments positifs et importants depuis la création de Moonmiles en 2014 ?

« Le deal récent conclu avec une très belle entreprise dans le retail. Le contact s’est noué en plein confinement, on s’est lancé dans l’appel d’offres face à un leader dans la fidélisation, et on a gagné. C’était très rock ! On a été retenu pour notre réactivité, notre capacité à sortir du cadre. On s’est défoncé ! Tout le monde s’est mis à fond dessus. Pour nous, le Covid-19 a généré cette opportunité. Ce contrat nous a aussi appris qu’on savait se mobiliser très rapidement, que notre plateforme est très adaptable.

Kaporal Jeans, c’est une histoire assez proche, un bon feeling humain. Ils étaient dans l’urgence, ils avaient besoin d’un programme de fidélité et d’une application mobile. Nous avons proposé de le faire en moins d’un mois, en adaptant notre propre application.  Le programme de fidélité a ensuite été lancé en 2018, on vient de dépasser le million de Klubbers.

Ces deux contrats sont aussi des rencontres humaines et nous ont marqué. Je veux aussi citer les équipe d’Unitec et l’accélérateur Upgrade, en particulier Perrine Laquèche et Arnaud Cochin ainsi que Martine Espiet . Ils ont réussi à mettre dans la même pièce en moins d’un mois et demi la Région Nouvelle-Aquitaine, Bpifrance, Aquiti Gestion… . Sans eux on n’aurait rien fait.

De même, je veux aussi citer les voisins qui au fil de nos déménagements, ont toujours été là pour échanger. Invivox, Simforhealth, ceux de la Cité numérique aujourd’hui. Il ne faut pas oublier non plus les dirigeants de la société Dolist, Jean-Paul Lieux et Denis Olivier. Ils nous ont bousculé, nous ont fait avancer. Ces entrepreneurs expérimentés ont fini par investir chez nous et depuis ce temps-là, ils nous ont accompagnés tous les mois. La leçon, c’est que tu ne montes pas une boîte tout seul. Beaucoup vont t’enrichir au fur et à mesure des échanges, beaucoup d’autres vont te challenger et te dire : je ne comprends rien à ton produit. « 

« Parfois, un petit bout de chance fait la différence »

A l’inverse, qu’est-ce qui vous a marqué, négativement, dans l’aventure App’s Miles ?

« Deux trucs. Le premier, c’est la trésorerie qui est un souci constant. Le second est le plus désolant : ce sont les projets que tu as signés mais que tu ne déploieras jamais. Des projets jamais mis en production, on en a plein.

Un exemple, Auchan. On avait signé avec eux et puis un revirement de marché a tout chamboulé. Là-dessus, Auchan a fermé les vannes. Pour nous, les signer c’était incroyable. C’est Auchan quoi ! Tu le dis à tout le monde : ta famille, tes amis, tes copains entrepreneurs… Tu as fait d’énormes efforts pour réussir, tu es hyper content. Tout l’avant-projet est terminé et puis tout est annulé. Le sentiment d’impuissance est terrible : tu n’y peux rien. Auchan non plus, d’ailleurs. Je crois que parfois, un petit bout de chance fait la différence. »

Que vous a appris ce rapprochement ?

« Si dès le départ les deux entreprises sont complémentaires, c’est assez facile. On a compris qu’on avait un truc à faire ensemble. Le reste, c’est assez anecdotique. Il faut également être vigilant sur un point auquel on ne pense pas forcément : est-ce que les mots veulent dire la même chose dans les deux entreprises ? On s’est rendu compte que le même intitulé de poste ne recouvrait pas la même chose dans nos deux boîtes ! »

« Trois façons de voir le futur »

Vivez-vous cette sorte de deuil que certains entrepreneurs connaissent après avoir vendu leur entreprise ?

« Pour l’instant vraiment pas. Au contraire, on est plein d’énergie car on va pouvoir se développer avec l’appui d’un groupe international !

Il y a trois façons de voir ton futur. Soit tu grossis tout seul, indépendamment. Soit tu accélères, tu lèves des fonds et tu passes ta vie dans le reporting. La troisième façon, c’est de trouver des gens avec qui t’associer. Nous avons rencontré Stéphane Amarsy, CEO et cofondateur de D-AIM au printemps dernier, et le courant est tout de suite passé. Son approche visionnaire de l’évolution du marketing relationnel, combinant intelligence artificielle et expertise métier, a été une évidence pour nous et nous a donné l’envie de rejoindre l’aventure.

Ainsi, App’s Miles rejoint une boîte structurée commercialement, avec une direction des ressources humaines, une direction marketing, plus de 100 salariés, une équipe produits… C’est un bonheur et, à la limite, un confort. Ce que tu fais tous les matins, à 8 personnes, tout d’un coup ces sujets tu ne les traites plus. Ça ne me gêne pas de ne plus faire la facturation ! »

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