Toopi Organics obtient un financement de 8,4M€ pour développer la valorisation agricole de l’urine humaine en Europe

Toopi Organics

Toopi Organics, startup girondine de biotechnologie développant des biostimulants issus de la fermentation de l’urine humaine, annonce avoir décroché une subvention de 8,4 millions d’euros de l’Accélérateur EIC, le programme phare de l’Europe pour les startups deeptech. Le financement comprend une subvention de 2,4 millions d’euros, ainsi que 6 millions d’euros en capital qui seront investis en 2025. La première initiative de Toopi Organics consistera à mettre en place 120 essais agronomiques dans 6 États membres: la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal et l’Italie.

La décision de l’Accélérateur EIC (subvention de 2,4 millions d’euros, 6 millions d’euros en capital en 2025) va amplifier et soutenir le déploiement européen de la société, avec notamment plus d’une centaine d’essais agronomiques prévus dans 6 États membres. Toopi Organics est basée à Loupiac-de-la-Réole, à une trentaine de km de Bordeaux. Elle a été accompagnée par IXEO-Conseil dans la préparation du très exigeant examen de l’EIC Accelerator.

Chaque année, dans les toilettes européennes, ce sont plus de 200 milliards de litres d’urine qui partent au tout-à-l’égout avec plus de 6,000 milliards de litres d’eau potable. En parallèle, l’Europe fait face à des sécheresses de plus en plus fréquentes, et reste fortement dépendante des importations d’engrais (plus de 70 % pour le phosphore).

Près de 2 millions de litres d’urine collectés en 2023

« Nous pensons que l’urine est le chainon manquant pour boucler le cycle des nutriments entre les consommateurs et les agriculteurs », déclare Alexandra Carpentier, Directrice Générale de Toopi Organics. « L’urine ne contient pas suffisamment de nutriments pour nourrir les plantes, mais elle constitue un excellent milieu de culture pour cultiver des micro-organismes d’intérêt agronomique. Ces micro-organismes peuvent solubiliser le phosphore du sol, capter l’azote atmosphérique ou protéger les cultures du stress hydrique. La valorisation de l’urine est donc bénéfique sur plusieurs aspects : préservation de l’eau, consommation d’engrais, qualité des sols, empreinte carbone et productivité de l’agriculture. »

En 2023, Toopi Organics a collecté l’urine de près de 2 millions de citoyens dans l’UE. La société a installé des urinoirs sans eau dans des stations services, des sites touristiques et a établi des partenariats avec des entreprises de location de toilettes mobiles pour collecter de l’urine lors de festivals de musique et d’événements agricoles en France, en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas. La société a également lancé son premier produit, le Lactopi Start, en France et en Belgique. Ce biostimulant à base d’urine, destiné à favoriser la croissance  des plantes et à optimiser l’assimilation du phosphore, est autorisé en agriculture biologique dans 5 États membres de l’UE.

Un premier site industriel en 2015

Pour augmenter sa capacité de production et développer de nouveaux produits, Toopi Organics a clôturé une série A de 16 millions d’euros en septembre 2023. Le financement de l’Accélérateur EIC ouvre désormais de nouvelles perspectives pour l’entreprise :

« Notre premier site industriel à grande échelle sera opérationnel en France en 2025, et un second suivra en Belgique. Avec le soutien de l’EIC, nous pouvons voir plus grand. Nous allons explorer les besoins des pays d’Europe du Nord et du Sud, tester notre produit sur les cultures locales, commencer à exporter nos produits et planifier la construction de deux autres usines dans l’UE. Tout va doubler : l’équipe, le nombre d’agriculteurs qui utilisent nos produits, les volumes d’urine à collecter et notre impact en termes de préservation de l’eau et d’émissions de CO2 liées aux engrais », déclare Michael Roes, cofondateur et président de Toopi Organics. 

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