Vitirover lance la production en série de ses robots-tondeurs professionnels autonomes
Après plusieurs années de recherche & développement couronnées par des ventes et de nombreuses récompenses (dans les domaines des sciences de l’énergie, des transports, de la viticulture et de l’environnement) l’entreprise girondine Vitirover franchit un cap majeur en lançant la fabrication série de ses robots-tondeurs industriels chez MMT-B (Manufacturing the Mobility of Tomorrow in Bordeaux), site industriel historique de la région. En pleine levée de fonds, elle recrute également une équipe dirigeante de haut niveau pour encadrer son déploiement et sa croissance.
« A l’origine, le robot-tondeur tout terrain Vitirover, a été inventé pour résoudre le problème très concret du contrôle automatique de l’enherbement de mes parcelles de vignes, sans désherbants chimiques et sans labour » indique Xavier David-Beaulieu, cofondateur de Vitirover et copropriétaire du Château Coutet à Saint-Emilion.
Le robot-tondeur industriel autonome Vitirover s’est depuis avéré idéal pour la maintenance de la végétation dans d’autres secteurs dont les parcelles présentent obstacles nombreux, espaces dangereux, absence de présence humaine et nécessitent un entretien réellement autonome : vergers, parcs photovoltaïques, postes de transformateurs haute tension ou encore les bordures d’autoroute et de voies ferrées. Il est aujourd’hui doté d’une station de recharge autonome en complément de son propre panneau solaire, ceci afin d’optimiser son autonomie et sa productivité.
Fabrication en série avec MMT-B à Blanquefort
La Gare de Saint Emilion, berceau de l’entreprise, reste aujourd’hui encore, sa principale base de Recherche & Développement. Une douzaine d’ingénieurs y évoluent au quotidien. L’entreprise vient également de s’implanter à Libourne. Mais le futur s’écrit sur le territoire de Bordeaux Métropole pour Vitirover qui annonce officiellement la signature d’un accord pour la fabrication série de ses robots au sein de MMT-B, propriété du fonds allemand Mutares. Avec des sous-traitants régionaux et un site de fabrication bordelais en pleine renaissance, Vitirover veut contribuer au développement de l’emploi industriel en Nouvelle-Aquitaine.
« Pour franchir ce cap majeur, il était nécessaire pour nous de conclure une levée de fonds, explique Arnaud de la Fouchardière, cofondateur de Vitirover SAS. Financer le lancement en production de centaines de robots, nécessite un investissement de trésorerie de plusieurs millions d’euros. A l’heure actuelle nous avons déjà sécurisé plus de deux tiers de nos besoins. » Le tiers restant sera levé au cours du troisième trimestre 2023.
Des recrues pour accompagner la montée en puissance
Afin de franchir avec succès cette étape, les deux cofondateurs ont également renforcé leurs équipes en s’entourant de plusieurs recrues expérimentées :
– Guillaume Billard (directeur général), Ingénieur des Ponts qui a occupé divers postes de direction dans les industries alimentaire et de l’emballage en Europe et en Amérique du Nord.
– Sébastien Labat (directeur marketing et commercial), Ingénieur Arts et Métiers, qui a travaillé 15 ans à l’international pour le Groupe Américain Fellowes puis le Coréen Winix. Il a par ailleurs dirigé pendant 5 ans les Filiales de la Maison Bernard Magrez lançant notamment les incubateurs Bernard Magrez Start-Up Win.
– Laurent Blanchet (directeur du bureau d’études), Docteur en Robotique diplômé de l’INRIA, il a dirigé la conception des Exosquelettes WanderCraft. Il également piloté le projet GreenFarm robotics.
Des « bergers de robots » vont être recrutés
Avec la production série et le déploiement de centaines de robots en France et à l’international, Vitirover a également commencé à recruter des « bergers de robots ». Ces techniciens aguerris et polyvalents, supervisent chacun leur « troupeau de robots ». Chaque troupeau, ou flotte, peut compter jusqu’à 100 robots répartis sur les parcelles de multiples clients de la zone géographique couverte par le berger.
Les Bergers disposent en outre d’une application « tableau de bord web » sur laquelle ils observent le comportement et la position de chaque robot, et peuvent assurer la maintenance grâce à des capteurs, des caméras, un GPS et des algorithmes diIntelligence artificielle permettant aux robots de s’adapter aux spécificités de chaque parcelle : végétation plus dense, zone à traiter plus fréquemment, terrain accidenté, etc.
Un robot pédagogique présenté à la Robocup
« Vitirover a été depuis longtemps sollicité pour servir de support pédagogique » annonce Guillaume Billard, le nouveau directeur général, « et il est vrai qu’au-delà d’entretenir la végétation, nos robots permettent aux professeurs des Universités et Ecoles d’Ingénieurs de faire travailler leurs étudiants sur des sujets de pointe très innovants : intelligence artificielle, géolocalisation, énergie solaire, protection de l’environnement, programmation en différents langages, véhicules autonomes électriques, travail en flottes, etc. Nous sommes actuellement en pleine commercialisation d’un modèle éducatif adapté aux besoins des professeurs et des étudiants. »
Le Vitirover sera d’ailleurs une des attractions de la Robocup, grand’messe de la robotique mondiale qui réunira des milliers de passionnés et experts venus du monde entier au Parc des Expositions de Bordeaux en ce mois de juillet pour une véritable « Coupe du Monde de robots ».
Le robot Vitirover ne participera évidemment pas aux compétitions de football mais il sera bien présent sur les espaces NAIA-R (forum de l’intelligence artificielle) et FARMING (espace dédié à la robotique Agricole) sur lesquels il participera à des démonstrations en direct.
A l’heure où ses cousins, les Rovers Persévérance et Curiosity, parcourent la planète Mars, le Vitirover, s’apprête, quant à lui, à prendre son rythme de croisière industriel terrestre pour faciliter le management de l’enherbement sur tous types de parcelles et pour servir l’enseignement des technologies.
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