Votelab et CivicPower vont permettre le vote des 20.000 actionnaires de Time for the planet
L’entreprise girondine Votelab va organiser la votation pour les 20000 membres de l’association Time for the planet grâce à son application CivicPower. Une référence intéressante pour la société bordelaise, adossée à une fondation. Son objectif à long terme : faire des jeunes générations des ambassadeurs du vote électronique à distance.
« A terme, nous aimerions peser suffisamment pour que le vote électronique à distance soit utilisé lors de l’élection présidentielle de 2027 en France. Nous voulons devenir le bouton de vote des Français dans leur smartphone. » En fin d’entretien téléphonique, Muriel Roulleaux dévoile l’ambition profonde portée par Votelab. Cofondatrice de la société girondine avec Christophe Camborde et Nicolas Brait, l’entrepreneure sait bien que le chemin sera long… mais pas sans horizon.
Avant d’en arriver à cet objectif, Votelab a devant elle un premier défi de taille. Time for the planet l’a choisie pour orchestrer et mettre en œuvre, d’ici au 26 juin, le vote de plus de 20.000 actionnaires.
Faire voter à distance 20.000 actionnaires en quelques jours
Se définissant comme un mouvement citoyen de soutien à l’entrepreneuriat, Time for the planet cherche à agir contre le réchauffement climatique. Organisation à but non lucratif, elle collecte des fonds auprès des citoyens qui en deviennent actionnaires. A date, la structure a levé ainsi 4 millions d’euros sur un objectif final d’un milliard. Son but : financer 100 entreprises répondant à ces enjeux environnementaux.
« Time for the planet est en pleine croissance. Dans le cadre de son assemblée générale, elle s’est retrouvé face à la question suivante : en pleine pandémie, comment faire voter 20.000 actionnaires en quelques jours ? », expose Muriel Roulleaux.
Time for the planet s’est alors tourné vers Votelab et son application CivicPower, qui seront donc aux manettes le temps de cette consultation. L’entreprise bordelaise entend permettre à tous les citoyens de « voter de manière digitale et sécurisée tout en garantissant le respect de la vie privée et la régularité du scrutin ». Sa finalité : « Rendre accessible et aisé l’expression de l’engagement citoyen au plus grand nombre, participer à la lutte contre l’abstention et devenir un acteur clé de la fiabilité et de la transparence des scrutins et consultations dans un cadre privé ou public ».
Sécurité et traçabilité
Votelab a développé un solution de « cloud de votes » répondant aux exigences de sécurité des institutionnels et des entreprises. A travers son application, baptisée Civicpower, Votelab cultive deux dimensions : citoyenne, car elle s’adresse avant tout au grand public, et technologique en s’appuyant sur une blockchain. Ce choix n’est pas anodin. De par son concept même, la blockchain propose, appliquée au vote, un système de registre distribué censé garantir une traçabilité complète et empêcher toute manipulation du scrutin.
Créée sous le statut d’entreprise à mission, Votelab s’est pourtant rendu compte rapidement que le format d’entreprise n’était pas adapté pour héberger l’ensemble des activités.
Afin de rester dans un système ouvert, une association à but non lucratif a été créée en parallèle : Civicpower Fondation. Cette dernière est garante de l’outil de vote sécurisé (notamment grâce à une blockchain green) et du traitement des données. La fondation est la seule à avoir accès à la base de données des utilisateurs participants aux votes.
Gratuité et open source
Open source, l’application Civicpower est gratuite. Votelab SAS joue le rôle d’intégrateur. La société répond aux demandes des entreprises, aux associations et des collectivités territoriales qui ont besoin d’un accompagnement dans l’organisation de leur consultation. Elle fournit également données et analyses grâce à ses différents outils.
La consultation électronique à distance organisée pour le compte de Time for the planet doit être, pour Votelab et Civicpower, une preuve de robustesse de sa solution. « Seules 180 communes sur 36.000 en France pourraient organiser ainsi un vote de plus de 20.000 citoyens. Ce partenariat avec Time for the planet est une belle validation de notre plateforme ! L’année prochaine, on estime qu’ils seront entre 50 000 et 60 000 à voter », énumère Muriel Roulleaux.
Des projets en Espagne, Allemagne, Italie et Grande -Bretagne
Aujourd’hui, Votelab travaille notamment pour le compte de collectivités, dont plusieurs du territoire de Bordeaux Métropole. Elle ambitionne de se développer davantage en France mais aussi en Europe. « Pour grandir plus vite, nous avons organisé nous-mêmes de réaliser une ICO (initial coin offering, voir ici la définition) et de créer notre propre token, le Power. Cela nous a permis de réunir 3 millions d’euros en trois semaines. L’enjeu est désormais de répliquer le même modèle en Espagne, en Allemagne, en Italie et peut-être en Grande-Bretagne afin d’y créer des équipes. »
Aujourd’hui, Votelab travaille notamment pour le compte de collectivités, dont plusieurs du territoire de Bordeaux Métropole. Elle ambitionne de se développer davantage en France mais aussi en Europe. « Pour grandir plus vite, nous avons organisé nous-mêmes de réaliser une ICO (initial coin offering, voir ici la définition) et de créer notre propre token, le Power. Cela nous a permis de réunir 3 millions d’euros en trois semaines. L’enjeu est désormais de répliquer le même modèle en Espagne, en Allemagne, en Italie et peut-être en Grande-Bretagne afin d’y créer des équipes. »
Les jeunes générations ambassadrices du vote électronique à distance
L’ICO réalisée va également permettre à Votelab d’étoffer sa proposition technologique et de créer une véritable application mobile appelée à remplacer son actuelle webapp. Viser la simplicité et l’efficacité, sans sacrifier à la sécurité des données, est un élément essentiel pour séduire les jeunes générations. « Les adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui ne se voient pas voter dans une école ou un gymnase. Pour eux, habitués aux usages numériques, c’est has been », assène Muriel Roulleaux.
L’idée est donc de les convaincre de s’exprimer avec un outil simple et d’en faire des ambassadeurs, des prescripteurs, pour peser et amener les pouvoirs publics à autoriser le vote électronique à distance de manière généralisée. L’enjeu est immense : l’abstention des jeunes générations crève le plafond. Les dernières élections municipales en ont donné une cruelle illustration, avec un taux d’abstention flashé à plus de 70 % chez les 18-34 ans.
Note : l’ICO de Votelab a été réalisée grâce à la technologie développée par une autre société bordelaise, inBlocks.
Lire ici >> Blockchain : InBlocks se lance dans la preuve d’existence de données
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